Plaisent aux dieux, les cruelles métamorphoses


Bonjour à tous les malheureux qui se sont écartés du bon chemin pour venir échouer ici, dans cet antre infernal aux incantations sulfureuses. Autant la politique est une lutte sans concessions à tous les étages, autant la foi non dogmatique est une manifestation positive et pacifique.
A toi Maître de séant, ministre plénipotentiaire d'un monde réformé, messie culturel de l'homme lobotomisé, je pose la question : que ne vas-tu pas introduire en ton temple le doux venin qui plaît aux dieux ?
Mets le monde en musique et ne fait pas le sourd. Les muses cherchent un conducteur, non un censeur. Car, bien souvent hélas, le chiffre passe avant les lettres, et la censure est dans toutes les têtes. Certains éditeurs vont même jusqu'à se réfugier derrière le caractère inclassable de l'oeuvre et tuent l'échanson. D'autres s'en approchent avec élégance pour mieux la circonscrire dans le piège insidieux de leurs réserves empruntées, pleines de bons sentiments. En réalité, ils n'ont qu'une boutique à la place du coeur, et pour tout ciel, un savant mélange d'orgueil. Alors, ne laisse pas les muses sans voix, ne crains pas le soma qui brûle les lèvres, réponds à l'écho des nymphes, et viens au sanctuaire de l'âme échappée de sa prison dorée, libérée de tout clivage. Viens en son espace intérieur que tu te plais à murer comme Troie. Ne laisse pas lettres mortes ce qui vient à la présence malgré toi. N'isole pas le monde de son potentiel merveilleux.

L'APÔTRE DU NÉANT

Si tu ne donnes pas à ce que tu considères beau, une autre substance que celle qui nous apparaît physique et sympathique, alors jette-toi du haut de ton inculte tristesse. L'idée n'est pas de vouloir travestir son esprit, mais de lui éviter l'écueil de l'apparente emprise des évidences, alliées au conformisme.

Celles-ci se sont rendues maîtresses de l'intellect à la fois crédule et incrédule, sur le modèle unilatéral d'une réflexion scannée par l'image. Comprends-tu, si tu trouves la forme belle, et qu'en cette forme, la beauté ne t'inspire qu'une leçon de choses même sublimée par l'idée, ton réflexe à matérialiser pour théoriser, te promet au règne de la rusticité fardée. Pour ma part, derrière la forme belle, je vois le génie naturel d'un enchantement divin, qui invite à l'ébauche d'une réflexion exigeante et soignée. Il en est de même de l'informel talent où l'esprit s'illustre, de l'intelligence qui habite ou non les têtes plus ou moins à la fête. Je n'y mets pas un point d'honneur, et n'en fait pas l'icône de mes caprices. Simplement, s'impose à moi cette évidence maîtrisée, comme la moins simple des réalités incertaines qui s'illustrent plaisamment.

248 pages



POUR FAIRE RETOUR À GILGAMESH

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Pour que la vie continue, l'inconnu

De l'inconnu, on tire une force, on s'extrait d'un ciment frais, où le temps vous est compté. Cet inconnu, toujours lui, qui me tire d'un néant où chacun voudrait me voir rester. Je retourne donc en cette aube dorée, où je puise une fraîcheur vivifiante. J'y retourne sur la pointe des pieds, le flair appliqué à se trouver le meilleur angle d'approche.

Je me fonds doucement en l'imperceptible, sans fardeau, porté par le flux léger d'un éther sensible à toutes les échappées, inconcevables en d'autres dispositions. La forme s'invite en mes pensées, pour donner du corps à mes sens. Sens à l'affût comme chiens en chasse. Ils me guident vers d'autres explorations dont l'âme est philosophe, loup des mers ou berger.

Je récolte au-delà du monde où les hommes ont la passion d'eux-mêmes, afin de trouver le sésame d'une émotion libre de droits, sans institution, sans dressage, pour le simple attrait du goût. Le goût pour l'émancipation dispense l'âme d'accepter en sa cour les plus beaux artifices. La beauté gagne à se savoir l'hôte de rien qui ne soit tributaire de l'aspect roi, pour flatteur qu'il se doit en ses affiches et décorums.

J'arrive alors en un point choisi à l'adresse de mes envies...

261 pages


EMBARCADÈRE POUR UN OCÉAN

"C'est quand on michetonne sans états d'âme pour se faire bien voir, qu'au tripot, l'honneur maraude sur ses terres vendues.

C'est « blackjack » au casino virtuel, soupe populaire et mendicité intellectuelle, quand on a sa tirelire gagnée aux faveurs des plus bas attributs.

Ah, culturelle maquerelle, la belle fesse.

On s'engouffre alors vainqueur dans les illusions, et on prend tous les crédits gratuits pour argent comptant. C'est fringant.

On s'active à la planche à billets pour faire inflation des belles idées pour citrons pressés jusqu'à peau d'zob, que j't'enrobe.

On verse alors son obole pour pas avoir l'air con, à qui gagne à la turlute, c'est champion.

En attendant, c'est parade réservée à tous les talents racolés, monstres sans têtes et tas d'fions à l'unisson.

Une ambiance gang bang à la foire organisée. C'est la queue pour la levée aux drapeaux, à la grande kermesse des tarlouzes pour le flouze.

Allez. Je t'ai assez ramoné avec ma sauvage monture. Revenons à nos moins triviales moutures.

Je n'aurai jamais ma place en ce monde. J'ai choisi le camp du mal. Enfin tel qu'il nous est décrit. Et je m'y tiens, pour la vie.

Je fais vœu et serment. C'est une abnégation, un sacerdoce.

Avec ma serpe le gui cueilli, je confesse mon renoncement au banquet des glands."

244 pages



un

La vie ne dévoile ses illusionnistes parements, qu'à la connaissance de l'homme en situation de se révéler vrai.

C'est malgré lui si l'on fait antidote, pour se soustraire à son naturel diabolique.

Le stratège menteur est un prestidigitateur, pour nous laisser à penser qu'une souris peut accoucher d'un bœuf.

Courtisan à sa propre cour, il a toujours la manière pour plaire, et dispose d'un arsenal inépuisable, pour le compte de sa bonne foi capitalisée en bons mots.

Sortilège en ses florilèges.

Un profil aux bonnes assises ne repose pas moins sur des fondations plus ou moins sujettes aux caprices du temps ou d'évènements fortuits.

Mais le progrès n'attend pas, et spécule sur le court terme d'un présent déjà partie prenante aux funérailles de l'avenir.

Pour l'extralucide, l'humain cocu est évidemment connu et reconnu quels que soient les artifices de ses valorisantes diversions.

On n'égare pas l'induite clairvoyance d'une intelligence, en émergence sur son trépied sacrificiel.

Car au fond, la nature de l'homme est pérenne, qui depuis toujours aiguise ses appétits, grâce à l'appât subtil de ses faux semblants.

278 pages

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